Laissons la parole aux parents de ...
Hubert, sourd profond implanté, 7 ans



On peut commencer par regarder les raisons du choix de mode de communication. Lorsque l'annonce de la surdité a été officialisée par le corps médical - qui n'a fait que confirmer ce que nous soupçonnions - nous nous sommes immédiatement mis en quête d'informations. Le premier contact est venu d'un des enfants de M.PERIER de Bruxelles dans sa lettre deux pistes nous étaient proposées :
     - Le LPC avec l'adresse de l'Association de France.
     - La langue des signes avec les références des dictionnaires d'IVT.
Courrier et téléphone sont passés aux deux associations, abonnement à la lettre de l'ALPC (pendant une année) et lecture sur IVT.

Le choix s'est fait assez vite, Hubert a 1 an et seule la langue des signes pour notre famille permet une communication, c'est-à-dire un échange. Le côté partisan de l'ALPC dans la Lettre ou lors d'une émission écoutée sur France Inter -intervention de M.BAROIS de Caen- m'a assez choquée.

Les stages commencent à Paris chez IVT et se poursuivent.

Hubert a alors 3 ans et on commence à parler d'implant, là il faut se remettre en question : Hubert aura accès à un système d'audition différent qu'il faudra préciser par une aide visuelle pour le rendre encore plus performant. Je cherche des renseignements sur la "vieille" méthode Borel Maissony et ………. le LPC. Bon il faut s'y résigner : le LPC est le seule solution. Il faut donc apprendre le code, l'affaire est faite en un week-end suivi d'un week-end de perfectionnement. Hubert est implanté à l'âge de 4 ans. Très progressivement le code est utilisé pour aider la lecture labiale puis petit à petit plus de code pour pouvoir reproduire certains phonèmes souhaités par Hubert.

2001, l'entrée au CP et l'enjeu de la lecture, là la nécessité du code ne fait aucun doute pour lever les ambiguïtés et aider à la compréhension, la formation des phrases. Le code dans la vie de tous les jours est permanent.

Voilà en quelques mots le parcours LPC de notre famille. La LSF a été un apprentissage quasi-naturel et signer a toujours été un plaisir, le LPC a été un apprentissage facile, l'utiliser m'a toujours ennuyé (peut être le manque de sens). Mais, selon mon point de vue, son utilisation est indispensable pour l'acquisition du français écrit qui je pense aide à l'acquisition du français oral.



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